La GSM Association (GSMA ou Global System for Mobile Communications), une association internationale a publié un rapport sur L’Economie Mobile Afrique Subsaharienne en 2021.
Dans ce rapport, on retrouve des chiffres sur le marché du mobile, les principales tendances qui façonnent l’industrie mobile et proposent des politiques pour un développement numérique inclusif.
Décryptons dans cet article quelques points importants de ce rapport.
Les chiffres marquants de l’économie Mobile Afrique Subsaharienne
- Nombres d’abonnés à des services mobiles en Afrique subsaharienne
En 2020 : 495 millions soit 46 % de la population
Prévision en 2025 : environ 615 millions (50 % de la population de la région)
- Nombres de personnes connectés à internet mobile
En 2020 : 303 millions soit l’équivalent de 28 % de la population.
Prévision en 2025 : 40 % de la population.
- Les technologies et services mobiles ont généré
En 2020 : plus de 130 milliards de dollars
Prévision en 2025 : 155 milliards de dollars
Nombre de connexions 4G et 5G en Afrique subsaharienne
- Connexions 4G :
En 2022 : 150 millions de connexions 4G
Prévision en 2025 : Plus de 300 millions de connexions 4G
- Connexions 5G
En 2022 : 1 million de connexions mobile 5G
Prévision en 2025 : 35 millions de connexions 5G
Nombre d’abonnés mobiles en Afrique subsaharienne
L’Afrique subsaharienne comptera 120 millions de nouveaux abonnés mobiles entre 2020 et 2025 :
Nigéria : 22 millions
Éthiopie : 15 millions
RDC : 11 millions
Tanzanie :7 millions
Kenya : 6 millions
Ouganda : 5 millions
Autres Pays : 55 millions
Principaux marchés de smartphones en Afrique subsaharienne
Les trois principaux marchés de smartphones en Afrique subsaharienne (2025)
Nigéria: 163 millions
Afrique du Sud: 89 millions
Kenya: 52 millions
La fracture numérique demeure néanmoins importante sur le continent à cause de la faiblesse des infrastructures de télécommunications et des compétences dans le secteur.
La fracture numérique concerne les inégalités dans l’usage et l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l’ordinateur ou le réseau Internet. La fracture est plus accentuée pour certaines catégories de la population, notamment les femmes. Elles sont moins susceptibles de posséder un téléphone portable.
Par ailleurs, la grande majorité de ceux qui possèdent des outils numériques en Afrique subsaharienne ne sont pas suffisamment sensibilisés aux dangers liés à l’usage du numérique.
Quelques politiques pour un développement numérique inclusif
1- Améliorer l’inclusion financière
Mener des politiques favorisant la baisse des prix des Smartphones et des prix plus abordables pour l’accès à internet.
Développer des systèmes d’ options de paiement plus adaptés au niveau de vie, notamment l’échelonnement des paiements.
Relever les défis autour des mécanismes de verrouillage de la subvention principale, et le manque d’évaluation du crédit et de facilités d’assurance pour atténuer les risques pour les financiers.
2- Développer les compétences numériques
Rendre le matériel de formation aux compétences numériques plus accessible en utilisant les langues locales, l’audio, la vidéo et les images.
3- Adopter de bonnes pratiques en matière fiscale
La fiscalité doit être aussi large que possible.
Les taxes spécifiques devraient être limitées et fondées sur une logique claire des externalités.
Le système fiscal doit être simple.
Les impôts doivent être faciles à percevoir.
Les impôts ne doivent pas décourager l’investissement.
Le régime fiscal doit être équitable.
Les taxes ne doivent pas nuire à l’accessibilité financière des services mobiles.
Auteur:
Stéphane KOUAKOU-KAN, Juriste en conformité, spécialisé en Numérique, en Gouvernance des données, en lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Pour aller plus loin
- Rapport “L’Economie Mobile Afrique Subsaharienne 2021” de la GSM Association
- Vidéos YouTube: A voir ICI
