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Les néo-banques

L’expression « néo-banque » est communément utilisée, dans la presse notamment, pour désigner tous nouveaux acteurs du secteur financier en ligne. Toutefois, une « néo-banque » doit nécessairement d’abord être une « banque » comme définie par le Code monétaire et financier (l’article Article L511-8 du code monétaire et financier). 

Le terme « néo-banque » désigne les acteurs et les intermédiaires financiers, offrant des services bancaires en ligne ou accessibles par des applications 100 % mobiles. Ces acteurs sont portés par le progrès technologique et l’usage des nouvelles technologies numériques et digitales.

Grandes familles des néo-banques

les grandes familles des néo-banques

Il existe quatre grandes familles de néo-banques : 

  • Deux sont relativement plus anciennes : banques en ligne et banques de distributeurs.
  • Deux autres sont relativement plus récentes et en forte croissante : les « pure players mobiles » et les services bancaires à la carte.  

1. Les banques ou offres en ligne

Créées à l’origine pour tirer parti du développement d’internet sur certains segments de niche, ces néo-banques offrent à leurs clients des frais réduits par rapport aux banques traditionnelles pour des services bancaires de base. Les banques en ligne sont adossées à des groupes bancaires dès leur création ou à la suite de leur acquisition par un groupe bancaire

2. Les banques de distributeurs (« phygitales »)

Les banques « Phygitales » combinent réseau physique et offre digitale. Elles reposent sur la création d’une activité financière complémentaire à l’activité commerciale d’origine d’un groupe non bancaire. L’appui sur un réseau physique préexistant permet généralement de réduire les coûts d’acquisition de la clientèle et de distribution.

3. Les « pure players mobiles »

Ces nouveaux entrants sont spécialisés dans les paiements en ligne. Ils se caractérisent par une interface 100 % mobile et une absence totale d’agences. Les offres proposées ont pour avantage un parcours client à distance optimisé (ouverture de compte en quelques minutes) et une offre d’appel généralement gratuite. 

4. Les banques « prêtes à l’emploi » ou « modulaires » 

Les deux directives sur les services de paiements (DSP1 et DSP2) ont permis l’émergence de ces nouveaux acteurs qui ne détiennent pas nécessairement un agrément bancaire mais qui proposent des services liés aux paiements via un modèle d’agent. Ces agents s’appuient sur un établissement détenteur d’un agrément d’établissement de crédit, de paiement ou de monnaie électronique qui propose de nouveaux services en marque blanche. Le modèle d’activité s’appuie donc sur un schéma « B2B2C » (business to business to client), contrairement aux autres modèles ou l’interaction avec le client est immédiate (B2C). 

La quasi-totalité des interactions de la plupart des néo-banques avec le client se fait donc à distance (web, application mobile, service client à distance) et sans conseiller clientèle dédié. Toutefois, certaines opérations peuvent se faire en face à face.

Auteur:

STEPHANE KOUAKOU-KAN juriste en conformité

Stéphane KOUAKOU-KAN, Juriste en conformité, spécialisé en Numérique, en Gouvernance des données, en lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Pour aller plus loin

  • Étude sur les modèles d’affaires des banques en ligne et des néobanques, Analyses et synthèses n°96, oct. 2018., p. 4, note 4. 2 
  • Analyses et synthèses n°113 de l’ACPR : Des néobanques en quête de rentabilité
  • Article L511-8 du code monétaire et financier
  • LES NÉOBANQUES, Institut national de la consommation 

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